Alors qu’on les oppose constamment, émotions et performance ne sont pas si antinomiques qu’il n’y paraît… Savoir gérer ses émotions et comprendre celles des autres sont des avantages clé dans la vie comme dans le cadre professionnel. Il s’agit de l’intelligence émotionnelle, une soft skill bon à développer en entreprise.
Intelligence émotionnelle : définition
Qu’elles soient positives ou négatives, les émotions sont au cœur de la vie humaine. Elles nous permettent de prendre conscience du monde qui nous entoure et d’agir en conséquence. L’intelligence émotionnelle se définit donc comme la faculté d’un individu à comprendre, gérer et réguler ses propres émotions. Il s’agit également de la capacité à prendre en considération et à accueillir les émotions d’autrui lors d’interactions sociales. Cette forme d’intelligence se mesure grâce au quotient émotionnel, et différente de l’intelligence rationnelle, qui se calcule grâce au quotient intellectuel. Dans le cadre professionnel, l’intelligence émotionnelle se traduit par un certain nombre de qualités humaines qui s’avèrent essentielles pour performer : l’écoute active, l’empathie, la connaissance de soi et la gestion du stress.
Comment l’intelligence émotionnelle influence notre façon de travailler ?
L’intelligence émotionnelle a été théorisée par le psychologue américain Goleman en 1995, et adaptée au contexte de la vie au travail en 1998. Sona approche s’articule autour de 5 axes :
- La conscience de soi et la capacité à comprendre ses émotions. Ces aptitudes reposent notamment sur l’auto-assurance et l’auto-évaluation réaliste.
- La maîtrise de soi : la fiabilité, l’intégrité et l’ouverture aux changements étant clés pour une bonne maîtrise de ses émotions.
- La motivation interne, conditionnée notamment par la recherche d’évolution, l’envie d’accomplissement et l’optimisme face aux échecs.
- L’empathie, une aptitude que l’on développe au travers de sa sensibilité interculturelle, de l’envie de rendre service et de l’exploitation de la diversité.
- Les aptitudes sociales, notamment au leadership, au pouvoir de persuasion, aux compétences de communication et aux capacités à conduire le changement.
Dans la mesure où l’intelligence émotionnelle influe sur notre capacité à décider, nos relations avec nos collaborateurs, notre compréhension des besoins de nos clients, elle influe par conséquent sur notre façon de travailler. De nombreux chercheurs en psychologie ont démontré que l’aptitude à identifier et à réguler ses émotions avait un impact positif majeur sur la réussite, la santé, la performance, ou encore le bien-être des individus. De ce fait, une personne émotionnellement intelligente a tendance à mieux gérer sa charge de travail et son rapport au travail. Ayant plus d’aisance à préserver sa santé mentale dans le milieu professionnel, cet individu a donc moins de risque de tomber dans le burn-out. Facteur d’excellence individuelle et de performance collective, le développement de l’intelligence émotionnelle influe sur la façon de travailler et contribue à la réussite professionnelle d’un individu et d’une entreprise.
La plus-value de l’intelligence émotionnelle en management de transition
Compétence clé en management, l’intelligence émotionnelle est un prérequis pour bien gérer une équipe. Cela est tout particulièrement vrai en management de transition. Ce poste requiert plusieurs compétences : être en mesure d’animer, de fédérer et de motiver les équipes efficacement, avec un solide sens du leadership. Ainsi, l’intelligence émotionnelle est une qualité managériale qui s’avère essentielle pour gérer les situations délicates, à savoir la gestion de crise, de conflits, de stress, etc. C’est aussi ce qui permet à un manager de faire preuve d’humilité, de résilience, d’assurance et d’être à l’écoute des besoins de ses collaborateurs. Enfin, cette soft skill est très utile pour booster la cohésion d’équipe, l’engagement et la motivation collective. Le manager de transition ayant une intelligence émotionnelle développée saura créer des relations harmonieuses, équilibrées et respectueuses au sein de son entreprise. Ce qui va directement favoriser le bien-être, la qualité de vie au travail et la productivité des collaborateurs. Pour les managers, raisonner à partir de ses émotions est à la fois un moteur de développement personnel et d’efficacité dans la prise de décisions.
4 règles d’or pour développer son intelligence émotionnelle ?
Après avoir défini et démontré l’importance de l’intelligence émotionnelle dans la sphère professionnelle, il est temps d’apprendre à développer cette compétence majeure. Personne n’a intérêt à nier ses propres émotions au travail, ni à ignorer celles d’autrui, sauf à perdre en compréhension. Voici les 4 dimensions de l’intelligence émotionnelle sur lesquelles il faut travailler pour développer au mieux cette compétence.
- L’ouverture d’esprit : afin de pouvoir accepter les autres sans émettre de jugement ni de rejet. Permet également de donner de meilleurs conseils.
- L’écoute : être attentif sans chercher à interpréter ou à trouver des arguments.
- L’affirmation de soi : reconnaître sa valeur, savoir dire non, donner son avis, exprimer ses besoins et poser ses limites… De manière ferme et cohérente, toujours avec tact et diplomatie.
- La responsabilité : admettre ses erreurs, savoir reconnaître ses torts et s’excuser.
Autant d’atouts que va posséder une personne ayant une intelligence émotionnelle développée.